Inauguration de la gare de tramway

Extraits du discours prononcé par Monsieur le Maire
le 08 décembre 2024

"Nous sommes ici à l’ancienne gare de tramways du bourg de Cieux que le Trami, c’est ainsi que les Haut-Viennois désignaient le tramway, desservit de 1912 à 1949. L’assemblée départementale d’alors, le Conseil général, décide en 1905 d’un réseau qui au départ de Limoges irriguera le département jusqu’à Saint Mathieu, Saint Sulpice les Feuilles, Eymoutiers et Bussière Poitevine. À partir de 1908, très rapidement, le réseau est construit. Sur une des cartes postales anciennes vous pouvez voir un moment de cette construction à Cieux. Dès 1912, le tramway relie Limoges à Bussière-Poitevine en desservant Cieux au passage. Les quelques 345 kilomètres des Chemins de fer départementaux de la Haute Vienne relieront villes et villages jusqu’en 1949, date de leur démantèlement. Le début du XXe siècle est l’âge d’or du tramway dans bien des territoires. Le tramway de la Haute-Vienne avait deux caractères particuliers. D’une part il innervait tout le territoire rural du département, là où la plupart des autres était urbain et périurbain ; d’autre part il était à propulsion électrique, circulant sur le plus étendu des réseaux électriques de France. Deux caractéristiques qui contribuèrent à modifier de façon importante la vie économique et sociale des campagnes. La circulation des marchandises et des personnes s’intensifia et l’électricité pénétra dans les fermes. Des rails ne reste que le tronçon du village martyr d’Oradour-sur-Glane. À Javerdat, une gare est devenue maison d’habitation. Dans beaucoup d’endroits, les gares, ces petits bâtiments, après avoir été abandonnés ont été voués à la destruction comme celle à quelques kilomètres d’ici à Montgénie. Ces évolutions et démolitions masquent un pan remarquable de notre histoire. Faut-il laisser engloutir le passé dans l’oubli ? Cette gare de tramway, devenue dans les années cinquante jusqu’aux années 1970, la bascule agricole de Cieux, était encore dans un bon état de conservation. C’est un héritage immobilier de l’histoire rurale, agricole et politique qu’il convenait de faire vivre dans les conditions d’aujourd’hui."

L'intégralité du discours est accessible en téléchargement ci-dessous : ⬇️